Raffinerie de Collombey : fin du feuilleton ?

Raffinerie de Collombey : fin du feuilleton ?

A en croire les dernières informations ayant filtré dans les médias, le feuilleton de la raffinerie TAMOIL pourrait bientôt connaître son épilogue. La commune de Collombey-Muraz et l’entreprise exploitante seraient en effet proches de la finalisation d’un accord sur l’octroi de garanties financières pour le démantèlement des installations.

Bien qu’aucun montant précis n’ait été articulé, cette caution s’éleverait à plusieurs millions de francs. On se rappelle que cette obligation de garantie a été inscrite dans un décret du Grand Conseil valaisan en septembre 2015, puis intégrée dans la loi cantonale sur les constructions lors de sa révision partielle en 2016.

On se souvient aussi que, sans base légale formelle, le Conseil d’Etat valaisan a fixé à la société TAMOIL SA un délai échéant à 2020 pour trouver un repreneur : en cas d’échec, le démontage de l’usine et la remise en état des lieux seront exigés.

Si l’association CHABLAIR salue l’accord financier de garantie qui représente un pas important vers le démantèment et un soulagement pour le porte-monnaie du contribuable collombeyroud, elle regrette néanmoins l’atermoiement mis à la fixation d’un délai pour le démontage de l’usine et la remise en état complète du site, l’arsenal juridique mis en place à cet effet étant parfaitement opérationnel, confirmé qu’il fut par le Tribunal fédéral.   Usant des moyens légaux, elle est intervenue plusieurs fois afin qu’il soit mis en oeuvre par l’autorité compétente et reste vigilante tant sur cette question, notamment celle de la surveillance du site, que sur celle des assainissements qui, assure le Service de l’environnement, avancent «  la planification temporelle et financière ».

Si les tuyaux de la raffinerie ont été vidés de leurs hydrocarbures et rincés, cinq zones spécifiques du site industriel, considérées comme contaminées, doivent encore faire l’objet d’un assainissement complet.

Plusieurs pages de la « saga » de la raffinerie ont donc ainsi été tournées depuis l’arrêt de la production en janvier 2015 et si les contours de son dernier chapître semblent maintenant se dessiner, il reste encore plusieurs étapes à franchir, et non des moindres, pour atteindre son point d’orgue.

 

Association CHABLAIR